Journal Mandarine

Jour1

Hier j'ai été à la pharmacie, j'ai acheté des pastilles pour la gorge, mince. Oui parce que on à un peu mal à la gorge à la maison. On tousse quoi. Enfin c'est rien de grave normalement ça devrait passer.
J'aurais bien aimé pouvoir me rendre compte avant que ça arrive, tu sais, que j'allais être malade. Mais enfin c'est pas dramatique, tout passe. Et heureusement! Tousser toute la vie non merci! Ah! Tout
ça pour dire, j'étais à la pharmacie, mais sans mon ordonnance, je l'avais oublié. Super pratique hein? Bref. Pharmacie. Pas d'ordonnance. Toux. Et scène: je tousse sur Claire (c'est le prénom de la pharm
acienne) Heureusement, j'ai juste imaginé et en réalité je ne lui ai pas toussé dessus! OUF! Bon voilà je sais même plus ce que je voulais dire, j'ai juste acheté des pastilles et basta voilà. Retour à la mais
on. Pipi, au lit! Bonne nuit Mandarine.

Jour2

Ce matin je suis allée à l'école, mais avant ça j'ai mangé une frite. Oui, juste une. J'avais rien d'autre chez moi oupsiii. Bon peu importe, le fait est, que dans cette frite y'avait une fêve! Comme dans les gal
ettes, sauf que là c'était une frite. La fêve était en forme de veau, et elle m'a mordu la langue avec ses microdents de fêve-veau. Ouille! Rien de grave encore une fois. Je m'en suis remis vite, ouf! Bon voilà
après ça j'ai fait mon sac: une étrille pour le cours de littérature, un tambourin pour le cours de maths et evidemment mon téléscope pour faire du sport! La base. Direction l'école, je me prend un poteau en
marchant à cloche pied mais ça c'est anecdotique MDR. La journée s'est bien passée, on à joué à la biciclette avec les copaines, c'est un peu comme le UNO mais sans les cartes. La maitresse nous à donné
un devoir de géo pour la semaine prochaine, nul! Je hais la géo. C'est surtout que j'aime pas penser à l'existence de la France à cause de Macron beurk caca. Heureusement le devoir porte sur les États-Unis,
mon deuxième pays préféré après Andorre! C'est parce que j'adore les cow-boys YeeHaw! Demain je te parlerais de Carmillo, un mec de ma classe. Mais là: dodo! Bisous Mandarine!

Jour3

Coucou Mandarine! As-tu remarqué que mANDARine ça ressemble un peu à ANDORre, mon pays préféré! Peu importe, je suis là pour tenir ma promesse! Et j'ai du croustillant à raconter uhuh. Je tousse
encore un peu mais ça ne m'a empeché de parler à Carmillo. En fait voilà, je vais passer par quatre chemin, c'est grave méga mon crush. En même temps il ressemble à un cowboy, avec une casquette à la
place du chapeau mais c'est à peu près pareil. Il a des beaux cheveux j'ai envie de les prendre pour me faire un nid, si j'étais un oiseau! Il est arivé à l'école l'année dernière et au début il m'interessait pas
vraiment, c'était un bébé. Mais cette année il à changé, je crois que maintenant il se lave avec du savon à la lavande, ça change tout! Bon et aujourd'hui j'ai fait un truc dingue! Je lui ai parlé! Et pas qu'un
peu! Je te fais la scène:
moi: Bonjour! Lui: Salut. Moi: Tu vas bien? lui: Oui.
C'est quand même deux interactions chacun.e ! Dingue! Bon voilà je te laisse j'ai mon devoir de géo à avancer eeeeuuuuuuhhhh fleeeeeeemmme. Bisous Mandarine!

Jour4

Coucou Mandarine! J'ai perdu mes doigts, mangés par la machine. Enrobés de chocolat elle à tout pris tout bouffé avalé degluti. J'ai rien pu faire elle m'a dégommée. Je sais pas quoi faire j'aurais du le voir
arriver, la prévenir, lui dire non ou je sais pas... J'ai perdu mes doigts dans la machine. Maintenant je regrette d'avoir joué trop proche. Je pensais que rien pouvais m'arriver, si j'y pensais pas. Pourquoi elle
s'interesserait à moi? Après tout je ne suis rien, invisible, moche. (Peut-on être moche si on est invisible?). Mais voilà je n'étais pas si invisible que ce qu'on nous fait croire. Je pourrais écrire un livre sur ça,
quand on écrit des métaphores sur la technologie, internet, le fascisme, on dirait qu'on écrit des métaphores sur le viol. Pourtant sur internet on consent, on coche, on accepte les conditions. Sans lire, on sait
pas ce qu'on accepte, c'est comme flirter avec un homme puis se laisser faire parce que on l'a laissé croire qu'on voulait, on culpabilise, on peut s'en prendre qu'a nous même on aurait du faire plus attention,
on pensais pas que ca pourrait nous arriver à nous. Comment on a pu croire qu'on pourrait avoir tout le fun sans les conséquences? Toujours notre faute, pas vrai? Et maintenant faut expliquer, honteux..se, ce
qu'il s'est passé, qu'on s'est fait avoir, qu'on est bien trop bête, on aurait du lire les conditions, voir les signaux. Il avait prévenu tant pis pour toi pauvre fille